Jules accompagné de son matériel de journaliste.

Jules Lefébure, journaliste “à tout faire”

C’est en plein cœur des conflits sociaux que Jules a trouvé sa voie. Le journalisme s’est imposé comme une évidence. À 27 ans, il est journaliste reporter d’images (JRI). Portrait. 

Devant et derrière la caméra

Installé dans la commune d’Albi, Jules a rejoint une petite chaîne locale, TV Tarn. Entre récolte d’informations, journée de tournage, montage vidéo, présentation du journal télévisé… Les tâches ne sont pas de tout repos. Le bagage rempli d’expérience, l’homme à tout faire continue d’en apprendre tous les jours. « Comme c’est une chaîne qui n’a qu’un an, il n’y a pas encore beaucoup de moyens, mais c’est très formateur ! Tout peut changer d’une rédaction à une autre », reconnaît le journaliste. 

Jules exerce maintenant sur un plateau où il gère la technique et le conducteur. Un cadre de travail plutôt inhabituel pour le Sétois : « C’est un peu nouveau pour moi qui, à l’origine, suis JRI de métier. C’est intéressant ». Comme tout nouveau départ, Jules a dû s’adapter à son nouvel environnement d’activité. 

« Je suis arrivé le premier jour dans ma nouvelle boîte et je n’avais pas d’ordinateur, pas de caméra. J’étais seul dans mon bureau et je ne savais pas vraiment par où commencer. J’attends toujours mon ordinateur d’ailleurs » 

Jules, JRI à TV Tarn

« C’est le partage de l’information qui est intéressant » 

Un bon journaliste, selon Jules, est un journaliste curieux. « J’étais intéressé à fond, même si certains sujets me plaisaient moins que d’autres. Il ne faut pas hésiter à creuser les thématiques qui te plaisent. Tu peux en faire une spécialité », affirme-t-il

Les mouvements sociaux lui ont donné l’envie de faire de la vidéo et de réaliser des reportages. Mettre des images sur ce qui est dit est primordial pour le journaliste. « J’avais pas mal suivi les manifestations en 2017 et j’ai commencé à filmer quelques vidéos et petits reportages. C’est ça qui m’a donné envie de devenir journaliste ». Aller sur le terrain des Gilets Jaunes et s’intéresser aux faits de société l’ont conforté dans son choix de parcours. « C’est ma manière de contribuer à l’explication de ce qui nous entoure, c’est important », insiste t-il. 

« J’ai fait ma deuxième année de master Nouvelles Pratiques Journalistiques à l’université Lumière Lyon 2 pendant le Covid. Ça devait être un peu moins fun que d’habitude » raconte Jules. Durant cette année riche, il se spécialise en vidéo JRI et réalise un stage chez la société de production Elephant à Paris. « J’étais au pôle enquête de l’émission Grands Reportages de TF1. C’était super intéressant de voir les rouages de la production de ce magazine informationnel long. » Cette expérience journalistique, ainsi que quelques expériences dans l’événementiel, lui ont permis de toucher à plusieurs types de caméras.

La trajectoire atypique de Jules le conforte d’autant plus dans son choix de carrière. Passionné par la géopolitique, il souhaiterait devenir grand reporter et couvrir des conflits.

Rachel Babou-carimbacasse

Manon Souchois

Maëva Martel

Auteur

Horizons Médiatiques

Le monde raconté par les étudiant·es du Master Nouvelles Pratiques Journalistiques de l'Université Lumière Lyon 2.