Le tramway lyonnais T2 direction Saint-Priest Bel Air à l'arrêt Parilly Hippodrome Université

Le T2, ralenti, est en service aujourd'hui. Crédit : Rachel BABOU-CARIMBACASSE

Grève des transports : les étudiants, peu impactés, touchent du bois

Cet article a été publié dans le cadre d’une journée de simulation de rédaction web. Il a été validé, écrit, relu, et corrigé par les élèves, en totale autonomie.

Ce vendredi 5 avril, le réseau TCL fait grève. Le tramway T7, le C15E et le N83 ne sont pas en service. La plupart des lignes de bus circulent à fréquence allégée. Les étudiants ont réussi à s’adapter, mais un problème de fond réside : le manque d’alternatives en cas de grève plus importante.

Rien ne sert de courir, il faut partir à point. Moins évident quand les transports en commun sont capricieux. A Bron, il n’est pas évident de se rendre sur le campus de l’université Lumière Lyon 2. Seuls le tramway T2 et les bus C15E, C17 et 52 desservent la zone. Les étudiants dépendent beaucoup de ces trois mobilités. “Je prends le T2 pour me rendre à la fac. Si un jour le tram ne passe pas, je viendrais avec mes jambes; ou alors en vélo !” affirme Lila, étudiante à l’université. Son ami Dimitri renchérit : “Moi, s’il y a une plus grosse grève, je ne peux pas venir”. Comme lui, Léane ne peut pas faire autrement qu’en transports en commun à cause de la distance. “Chaque jour, je prends le train puis le T2. Si le tram ne circule pas, je ne sais pas comment venir jusqu’ici. Je ne me suis pas encore posée la question comme je n’ai pas encore été confrontée à ce problème” confie-t-elle.

D’autres doivent faire des correspondances pour arriver à bon port. “Je prends toujours le métro D. Ensuite, je prends le tram T2. En cas d’absence de métros, des bus relais sont souvent mis à disposition, mais c’est toujours compliqué d’arriver à temps quand il y a du monde ” affirme Lina. Cette petite grève ne semble pas avoir perturbé les étudiants; attention toutefois à la saturation des transports et au trafic moins régulier.

Raison du mouvement social

Ce n’est pas la première bataille que mène le réseau TCL. Les conducteurs revendiquent une augmentation de salaire et de meilleures conditions de travail. “Elles se sont énormément dégradées”, affirme un salarié qui souhaite garder l’anonymat. Les chauffeurs de bus doivent donc s’adapter à d’éventuels changements. Le premier réflexe est de vérifier s’ils sont attribués à un autre service. “La direction aménage le nombre de conducteurs en fonction de ceux qui travaillent ou pas, et ils dispatchent. Beaucoup font grève.” confesse le pilote qui a dû changer de ligne aujourd’hui. Malgré la perturbation du trafic, cette journée reste ordinaire : “Pour moi ça ne change rien.” conclut-il.

Maëva Martel et Rachel Babou-carimbacasse

Auteur

Horizons Médiatiques

Le monde raconté par les étudiant·es du Master Nouvelles Pratiques Journalistiques de l'Université Lumière Lyon 2.