Lundi 9 mars le New York Times a lancé un nouveau compte Instagram. Un nouvel effort pour rendre le célèbre journal plus visible sur les réseaux sociaux.
Stratégie
Depuis le début de l’année, le New York Times a lancé quatre nouveaux comptes sur Instagram. Ils viennent rejoindre les quatre autres déjà existant sur la mode, le sport, les voyages et la gastronomie. Avec ce dernier né, qui doit à terme devenir le compte principal du journal, le New York Times souhaite « donner un contexte plus riche aux dernières nouvelles en appliquant la méthode de narration d’Instagram ». En réalité tout cela fait parti d’une stratégie bien précise visant à attirer une nouvelle génération de lecteurs.
Ce n’est pas un effort pour générer du trafic sur le site
Pour Alexandra MacCallum qui travaille au service développement des audiences, « ce n’est pas un effort pour générer du trafic sur le site, c’est très difficile de faire ça avec Instagram ». Il s’agit plus de créer une « fidélité » du lecteur pour le New York Times et plus particulièrement pour sa « richesse visuelle ». Instagram, détenu par Facebook, rassemble 300 milions d’utilisateurs à travers le monde. Selon un sondage de Edison Research et Triton Digital, plus de la moitié des américains âgés de 12 à 24 ans sont des utilisateurs du réseau social. Ces derniers sont le cœur de cible de la stratégie Instagram du Times car ils sont à même de devenir les futurs lecteurs du journal.
Commencement
Pour accompagner le lancement de son dernier compte, le New York Times a choisit la thématique du commencement. La première image postée est celle de Bryan Denton, collaborateur régulier du journal. Avant son départ en Sierra Leone pour couvrir la fin de la crise Ebola, le photographe a dut réfléchir à la thématique de la semaine. Le fait de savoir que son travail serait posté sur un réseau social a même affecté son travail. Bryan Denton explique à propos d’Instagram, que « cela te donne plus de liberté pour t’investir dans l’histoire de la photo ». En résulte une image poignante d’une maman et son bébé se câlinant dans la rue. « A ce stade, le toucher c’est une preuve de confiance pour beaucoup de gens » explique le photographe « c’est risqué mais les gens on besoin de contact ».
Avec cette première photo, le New York Times marque le début de son nouveau compte et met en lumière un nouveau commencement en Sierra Leone. Durant la semaine, le travail de six autres photographes sera mis en avant.